(Notes par NLH, avec des erreurs de temps en temps :-p)
LORRAIN ÉPISTOLIER
sous la direction de Jean de Palacio
Vendredi 6 décembre 2013, 16h-19h
En Sorbonne, amphithéâtre Guizot
Éric Walbecq
Jean Lorrain en toutes lettres
Jacques Dupont
Lorrain, Schwob, Colette : deux exercices épistolaires
Jean de Palacio
Trois amitiés féminines de Jean Lorrain : indices sentimentaux et
incidences stylistiques.
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500 lettres 13OO pages non romanesques - activités épistolaires liées à la profession de Jean Lorrain - le journalisme marque le style des correspondances - méli mélo mêlé -l'homme et l'écrivain - l'intérêt triple : ? / personnel / stylistique
1°
2° correspondance - personnalité imprévue
3° Motivation stylistique - écrit-il différemment quand il s'adresse aux hommes, à une femme ?
Première communication : Éric Walbecq - Jean Lorrain en toutes lettres
Lecteurs : André Breton, .. - aujourd'hui (=/= il y a 20 ans), ses textes sont disponibles, réédités - mais pas de fonds spécialisé (comme pour Robert de Montesquiou par ex.) - Collection - correspondance de Lorrain -intéressé au personnage - découvrir des pans entiers de sa vie - ramasser ses lettres, publiées par lui-même - article violent sur les Bas-bleu, considérés comme le 3e sex, signé d'un anonyme Jacques Stick (?)
Lorrain victime de sa célébrité - 1926 (?) - lettre à sa mère - un soupçonné d'écrivain - longue série de lettres tout à fait impressionnantes - sa mère meurt en 1928 (?) - Lettre de Lorrain à Barbey, d'autres ont disparu de la circulation.
Ensemble de lettres - 1re lettre destinée à Gustave Moreau - (Lorrain) journaliste réputé et craint de son époque - l'écriture de Lorrain a beaucoup changé pendant 25 ans - papiers avec en-tête des hôtels - lettres consacrées au théâtre - les dates des premières (représentations) de la Comédie française - coupures des presses - Adversaires - les quotidiens - calendrier perpétuel, donner le jour sans l'année - le baller de "merveilleuses folies bergères" (?) - mort en 1906 (Lorrain), personnage fascinant.
Des annecdotes - les lettres de l'arrière-grand-père (de l'orateur, je crois-PLS) - commerce des autographes
Commentaire : l'autographe = l'aventure - les explications documentaires
2e communication : Jacques Dupont - Lorrain, Schwob, Colette : deux exercices épistolaires
Monographie de synthèse - un ouvrage intitulé "Epistolaire", une sorte de manuel
1re lettre 1896, une trentaine de lettres oubliées, confrère de Lorrain - écrire des nouvelles
1898-1904 Colette : adaptation théâtrale de "Claudine" à Marseille
Schwob (éminent spécialiste, son voisin gauche ?)- entre 2 destinataires, une quarantaine de lettres
Lorrain se situe en jeune xx auprès de ces deux destinataires - les lettres ont une fonction documentaire, paralittéraire, nous fournissent un certain nombre d'information, comme un déchiffrage des informations - microcosmes médiatiques - amitié, complicité - fonctionnement en réseau - la littérature du temps - un réseau souterrain, connexion un peu particulière - donc d'une certaine façon, un document littéraire - logique des genres littéraires
Lettre n'a pas de fonction (?) historique - interaction - définie comme une pseudo-interaction, gouvernée par le même principe de coopération - des règles de conversation, des routines conversationnelles (cordialement vôtre) - double titre de relation - conseil asymétrique (l'un donne des conseils), horizontal - la question de l'adresse - conversation orale/épistolaire, la clôture de la communication.
L'autopromotion de l'auteur - exemple de la leçon donnée par Lorrain à la pauvre Colette (sa brouille avec X) - Lorrain prend la posture de guide touristique, conseille de visiter les Invalides, un tourisme particulier (militaire, homosexuel) - ça a passé par les compliments (mon cher maître), fin soumission, le recours à l'hyperbole (j'en ferai un rétif ou j'en veux mourir).
Deux très belles lettres de condoléances - excuse, perplexité - technique de l'aveu - les requêtes, les demandes (envoyez-moi deux places) - ça va jusqu'à demander explicitement (Je ne demande jamais rien à personne...) - toute une série d'aveux, d'ironie - la gestion de l'impudeur - un fanfaron de vices - manipuler son image publique - confidences
L'autodérision
Problématique : correspondance d'un écrivain reste-t-il dans des périphéries? question banale mais récurrente - Question de littérarité de la lettre (des formalistes)
Des stratégies textuelles (éléments stylistiques) - structuration discursives (la rhétorique)
La convention devient floue - séquences d'encadrement - traditionnellement, conversations à bâtons rompus (les lettres)
Sans crier gare - l'arabesque incroyable - la ressource d'un écrivain quand il écrit à quelqu'un - exercices de style, exercices d'ironie - les jeux verbaux - les vocalismes - les jeux verbaux à la limite du mensonge - onomatopée burlesques - des indices de jeux sur le langage - chercher une réponse à l'aporie
Commentaire : stratégies épistolaires, de séduction, verbales, textes à travailler dans un état d'âme littéraire, oui ça fait partie des textes littéraires
3e communication : Jean de Palacio - Trois amitiés féminines de Jean Lorrain : indices sentimentaux et incidences stylistiques.
Est-ce que le style varie ? (quand il écrit à 3 femmes) - une relation assez curieuse et inhabituelle - ses accents insolites, badinage (ton adorable oreille rose) - diminutifs pour s'adresser aux femmes (satanette, ...) - l'aveu tardif (je vous ai beaucoup aimée, savez-vous ?) - J. Lorrain paraît très à l'aise - renforcer cette impression - apocryphe - un usage extrêmement prononcé de diminutifs - déclarations abondent (fée de neige, givrée de nacre ..., prince et princesse) - hautain, très froid, encore cette froideur.
Lettre amusante, apocryphe - la lettre existe je l'ai vue, très belle lettre au ton très surprenant (une fleur effleurant une fleur) - tendresse privée, déclaration publique - privé et public - c'est une carrière - ambiguité tout à fait foncière - public diffère complètement du privé - propos de journaliste - cruel inutilement - un faux suicide de Diane de Bougie (?) - belle dédicace imprimée, considérée comme une lettre ouverte - le ton public et le ton privé - la concurrence exclut l'association - roman écrit peut-être pour J. F (?) - entre la fleur et la putaine - la vérité de ses sentiments - la conciliation entre xxx(?) et Parisien est souvent malaisé - J. F évoque une femme exquise - Louise de Massigny (?), pseudonyme
1875-1904 relation avec le xxx paraît relativement étroites - correspondance non identifiée - le ton de ces lettres, presque de mièvrerie ("très chère et tendre amie", "ce brin de bruyère", avant Apollinaire) - très peu de sincérité - parle du printemps à Nice - surprenant pour un écrivain de décadence ou passant/passé pour décadence - choisir les papiers à lettre en fonction des correspondances (à l'orchidée, par ex.) - d'où un poème écrit sur un éventail, la mode de l'époque - La façade de J. F qu'il veut donner au public, lorsqu'il rime pour elle, plus Ronsard que Montesquieu - narcisses, jonquilles, jacinthe, même violettes, des roses... les iris sont plus noirs, mais radieux, la nature ici est si belle - célébrer lyriquement la nature - chercher ses mots - le goût pour la rose, inspiration ronsardienne - brièveté, éphémérité des roses - voir l'agonie des fleurs - décadence - attendre le dernier jour de l'exposition horticole (pour visiter)
Amitiés féminines - jeter les masques - la grosse rose épanouie - contraste complet entre l'ordre/style public et privé- une des caractéristique lorrainienne - passage obligé- des poèmes sans apparaître comme compliment indispensable - il témoigne d'un abandon sentimental - à mi-chemin entre l'écriture automatique et déclaration d'amour - appeler (la femme) magicienne, demander un envoûtement presque - l'intimité demandée ("entre nous") - poème de nature allégorique - les intermittences du coeur - joie d'absinthe/volupté triste, parfois mensongère
Témoignage extrêmement tardif, vague, imprécisé - bombardement de Lisieux, lors du débarquement - 2 lettres dont le ton confirme - préface de la correspondance - un M. Georges de Normandie, un demi siècle - enthousiasme, grande mélancolie, tendresse - oraison funèbre - beauté de correspondance./.
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