Il leur fallait un nom
(...)
Il y a eu aussi des profondes forêts
Et un jeune homme qui leur parlait
Et qui leur demandait : "Pourquoi pleurer,
Douce forêt,
Lorsque ni pluie ni vent ne fait ?"
Ce jeune homme aux yeux noirs
Comme notre histoire,
Allait et venait, accablé de pensées,
Du livre du passé au livre de la vie,
Sans cesser de compter les peupliers,
Les peupliers de la lumière, de la justice et de l'amour,
Qui restaient impairs à jamais.
Il y a eu des tilleuls aussi,
Et deux amoureux qui savaient, en un seul baiser,
Faire tomber toutes leurs fleurs
En congères dorées.
Et des oiseaux ou des nuages
Qui glissaient au dessus d'eux
Comme de longues et mouvantes plaines.
(...)
Marin Sorescu
http://www.miel-lerucherdelours.fr/en/content/79-floral-origins-of-our-honeys
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire