(suite)
L'objectif final
de l'éducation sera de favoriser l'épanouissement personnel et
social. En ce qui concerne l'épanouissement individuel, l'éducation
se doit donner à chaque enfant la chance égale de s'instruire
intellectuellement et physiquement. Quant à l'épanouissement
social, j'entends par ces termes la possibilité des élèves de
réussir dans leur vie et leur carrière, mais également la
possibilité pour la société de se réjouir de la diversité des
compétences de ses citoyens, ce qui assure la force de la société,
et aussi son bonheur.
L'éducation, ce
beau produit de la société et de l'humanité, est alors liée
étroitement aux devoirs et intérêts de chaque famille, car ces deux institutions
ensemble pourront créer un milieu propice pour l'enfant qui le fait
croître. Quant nous parlons de la famille, c'est le rôle de la
femme qui doit attirer toute notre attention. Dans son article sur
l'éducation des filles (A world of schoogirls -
http://www.project-syndicate.org/commentary/the-impact-of-educating-girls-on-economic-growth-in-developing-countries-by-shashi-tharoor),
Shashi Tharoor, un ancien sous-secrétaire général de l'ONU et
ancien ministre d'Etat indien pour le développement des ressources
humaines, a insisté sur l'importance de l'éducation donnée aux
filles dans le développement de la famille et de la communauté.
Plus une femme bénéficie de temps de l'éducation, mieux elle
s'occupe de la santé de la famille et de l'éducation de ses
enfants. Non seulement les femmes contribuent en force et en temps à
la famille, mais aussi elles participent au développement de
l'économie du pays par leur travail dans la société. Nous mesurons
alors toute l'envergure de l'erreur fatale du confucianisme chinois
qui, par sa discrimination sexuelle, a réduit à néant le rôle et
la contribution de la femme dans la famille et dans la société. Les
études scientifiques et aussi le bon sens nous révèlent que, dans
tous les pays devenus civilisés, les femmes sont traitées de
manière égale aux hommes.
Cette idée nous
ramène encore une fois à notre cher dirigeant Ho Chi Minh, qui a eu
le grand mérite de promouvoir, depuis la fondation de son
gouvernement et de notre Vietnam indépendant en 1945, l'éducation
et le développement de la femme. Rappelons-nous que les femmes
vietnamiennes ont obtenu leur droit de vote depuis cette même année,
un an seulement après les femmes françaises. Dans l'histoire
littéraire française, nous avons constaté également l'apparition
des écrivains femmes notamment depuis la deuxième moitié du 19e
siècle, ces auteurs féminins ont apporté leur part non seulement à
faire fleurir la littérature, mais aussi elles ont contribué
considérablement à propager l'éducation, par leurs écrits de
vulgarisation des textes scientifiques pour les enfants.
Plusieurs
critiques s'élèvent contre le régime communiste vietnamien,
l'accusant responsable du ralentissement du développement du pays.
Pour objecter à ces opinions, je souhaiterais attirer leur attention
sur le fait que, sous le régime communiste, les femmes vietnamiennes
ont connu un certain épanouissement qu'elles n'ont pas connu avant,
et que les femmes de tant d'autres pays n'en ont pas vraiment
obtenu ; cet épanouissement consiste en leur indépendance,
leurs droits à l'éducation, à l'étude. Le Vietnam n'est certes
pas encore un pays riche et puissant, mais c'est un pays stable et
pacifique, et où les femmes et les enfants ne sont pas en
souffrant ; je pense à des pays où, par les conflits et les
guerres ou par un régime opprimant les femmes, même en ce 21e
siècle, les femmes et les enfants n'ont pas à manger et n'ont pas
l'avenir.
(à suivre)
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